Rencontre avec la Créatrice de la marque

Rencontre avec la Créatrice de la marque

Un soir à l'Opéra... Quatre petits mots et tout un programme. Quand "Madame Butterfly", "Le Lac des cygnes" ou "Carmen" deviennent des bougies, on s'interroge et on a envie d'en savoir plus. Qui se cache derrière cette marque au design somptueux et magique à la fois ? D'ou viennent les parfums qui composent ces créations uniques ? A quel voyage olfactif ces bougies nous invitent-elles ? Rencontre avec Katia Gortchakoff, créatrice inspirée.

- Qui se cache derrière « Un soir à l’Opéra » ? 

Je m'appelle Katia Gortchakoff - russe par mon père et française par ma mère. 

Je suis autodidacte, curieuse et passionnée. J'ai travaillé dans la publicité, dans l'édition et le web et puis un jour j'ai pris un tout autre chemin. Celui des parfums et des bougies d’intérieur. J’étais à un moment de ma vie où j'avais envie de lui donner une direction plus artistique et où je me suis recentrée sur les moments d'émotions que j'avais partagés avec ma maman à l'Opéra.

- Comment et quand est né « Un soir à l’Opéra » car il s’agit d’un concept particulièrement original et innovant ? J’ai vu que votre mère artiste lyrique avait joué un certain rôle dans la naissance de cette passion ?

Oui, en effet. J’ai eu la chance d'accompagner ma maman à l'Opéra de Paris très souvent lorsque j'étais enfant et adolescente, j'en garde de très beaux souvenirs. Ces moments ont nourri mon imagination et mon désir de rendre hommage à cet univers emprunt de magie et de poésie. L'Opéra est un univers qui fait rêver, même ceux qui n'ont pas encore osé pousser la porte du théâtre mais qui connaissent ces oeuvres universelles...

- Où et comment sont fabriqués vos produits ?

Tous nos produits sont exclusivement fabriqués en France, depuis le travail du parfumeur jusqu'à la mise en cire. Nous privilégions les partenaires qui ont des valeurs communes aux nôtres, la passion du travail, des entreprises à taille humaine avec des relations professionnelles basées sur la confiance mutuelle.


- Quels sont vos critères de fabrication ? J’imagine que l’écologie tient une place importante car dès qu’on parle bougies, on imagine tout de suite nombre de polluants qui peuvent s’immiscer dans les bougies de moindre qualité… Et vous parlez sur votre site d’une démarche éco responsable ?

Nous avons en effet fait le choix d'une cire 100 % végétale. Quant à l'alcool que nous utilisons pour les diffuseurs, il est issu de Betterave bio. 

 

- Vous avez misé sur un packaging vraiment atypique alliant le noir, le doré et des illustrations très classiques mais dans un esprit ultra moderne. On sent que vous devez être férue de décoration et d’art en général car tout même votre site est très esthétique ? 

Merci ! Ce sont sans doute les années de graphisme qui m'ont aidée à créer ces visuels. En fait, si on y regarde de plus près le packaging est sombre comme les coulisses où je me tenais, la scène est illuminée tout comme le bord des étiquettes dorées et au centre se tient le personnage de l'action... Je souhaitais vraiment un packaging sobre, élégant qui puisse trouver sa place facilement dans tous les intérieurs. Le site internet est en effet très important et doit refléter l'atmosphère de la collection. 

 

- Quelles difficultés, si vous en avez rencontré, avez vous du affronter pour créer votre entreprise ?

Je n'ai pas rencontré de difficulté particulière à la création de l’entreprise car j'étais portée par une belle énergie créatrice. En revanche, la bougie est un produit extrêmement technique qu'il faut bien maîtriser. Pour cela, j'ai plusieurs fois changé de ciriers car les fabrications industrielles ne me correspondent pas. Trouver le partenaire fiable, qui respecte la qualité de nos parfums, n’a pas été chose facile, mais nous y sommes finalement arrivés. Aujourd'hui je suis fière de travailler avec une femme "cirière" qui a reçu le label Artisan d'Art.

De même, dès le début, j'ai souhaité travailler en direct avec des parfumeurs. Chaque parfum est créé en fonction d'éléments olfactifs que nous trouvons dans la partition ou dans la mise en scène, chaque oeuvre est inspirante et c'est le talent du parfumeur de retranscrire ces éléments en notes parfumées. Il faut une grande sensibilité pour y parvenir et c'est pour cela que j'ai fait appel à des parfumeurs créateurs indépendants qui sont eux aussi les vrais artistes de cette aventure.

 

- Pouvez vous nous parler du nom de votre marque et de votre logo et de ce qu’ils représentent ?

Un soir à l'opéra est le nom qui m'est venu spontanément, c'est le début d'une histoire, une promesse de bonheur qui tient ses promesses car il se passe toujours quelque chose d'extraordinaire quand on va à l'Opéra.


- Vers quel opéra penche votre coeur ? En est -il de même pour la bougie qui porte son nom ?

 "La Flûte Enchantée" et "Carmen" sont les deux opéras que j'ai vu des dizaines de fois sans m'en lasser. Ce sont également des parfums de bougies que j'adore.

Emmanuel Philip a créé un parfum "Cèdre et Rose " pour la Flûte car celle ci fut sculptée dans un Cèdre sacré si on lit bien la première version de la partition de Mozart.Cet arbre, un peu trop exotique à l'époque fut ensuite remplacé par le "chêne".

Philippe Poissonnier a créé le parfum de Carmen autour des notes de feuilles de tabac, de fleurs de Cassie et d'Oranger. C'est un opéra que je peux pratiquement chanter du début à la fin, l'inspiration des feuilles de tabac que Carmen roule sur ses cuisses étaient évidentes. Philippe Poissonnier a ensuite relu l'oeuvre de Mérimée pour y découvrir que la fleur au corsage de Carmen est une petit fleur de Cassie, quant à la fleur d'oranger, elle embaume les rues de Séville jusqu'aux remparts de la ville.


 

 

Crédit photos : Guillaume Grasset

Interview aexlibris.com